La France n°1 mondiale tous sports confondus !

En préambule, on vous doit quelques excuses, en effet nous n’avons rien publié depuis les Mondiaux de Badminton. C’est mal on le sait, mais vos 4 serviteurs avaient besoin de vacances, le système neuronal grillé et les batteries à plat, ça fait beaucoup pour de simples mortels… Pour nous faire pardonner, on vous propose un tour d’horizon complet des compétitions mondiales ayant jalonnées cet été, ainsi qu’un classement des nations de ces 3 derniers mois, on ne peut plus surprenant. De la Coupe du Monde de Football aux Championnats du Monde de Course d’Orientation, il y a de quoi en perdre le nord ; alors suivez le guide, la visite des coulisses de « Tout le Sport » démarre…

Un été sans JO c’est chiant !… Faaauuux ! (Norman sort de ce corps !) Que s’est-il passé nous direz-vous ? Vu Du Banc de Touche, pas moins de 36 compétitions internationales dont 30 Championnats du Monde ou Coupe du Monde ! Ca vous en bouche un coin pas vrai ?! Allez, on va être honnête, nous aussi n’avions pas pleinement conscience de l’effervescence gagnant le monde sportif chaque été avant de nous y pencher de plus près. Il faut dire que nos amis « journalistes » font tout pour occulter une grande partie de ce bouillonnement de talents. Allez comprendre…

Grand ciel bleu sur le sport mondial !

Trêve de mots, nous vous invitons à découvrir ci-dessous ce foisonnant agenda sportif et son Top 10 Mondial des nations, détaillé compétition par compétition et dont les champions ont été consacrés entre le 21 juin et le 21 septembre 2014 (ce classement suit la méthode de calcul VDBT, pondérant les médailles comme suit : or=2,5 pts, argent=1,5 pt, bronze=1 pt. Vous reporter à l’article « Sotchi c’est fini ! », de février 2014, pour toute explication). On a une surprise !…

Sources : www.lequipe.fr, www.wikipedia.org, www.les-sports.info

Sources : www.lequipe.fr, www.wikipedia.org, www.les-sports.info

Alors ?! On vous l’avait dit que l’on avait une surprise pour vous! La France est n°1 mondiale de l’été !!! Enorme non ?! Tous les amoureux de sport avaient noté les excellents résultats de nos athlètes à travers le prisme des médias traditionnels (Péraud et Pinot sur le podium du Tour de France, Riner champion du monde pour la 7e fois en judo, les Bleus du basket bronzés malgré l’absence de TP, etc.) mais qui savait que nous étions n°4 mondial en course d’orientation, n°2 mondial en char à voile, n°1 mondial en cyclisme (Grands Tours sur route, BMX et VTT réunis) ou encore mieux, n°2 mondial de pentathlon moderne malgré nos 900 maigres licenciés ?! Oui les Bleus de France ont flambé sans finir en « flamby » dans un grand nombre de sports. Bravo à eux !

Chapeau bas à nos champions dorés !

Avant de vérifier si la France mérite bel et bien sa place de n°1, petit hommage à nos 27 champions du monde…

Le premier d’entre eux fut Thierry GUEORGIOU, vainqueur de la catégorie « longue distance » en Course d’Orientation. En 1h34’45 », il a collé pas moins d’1’27 à son premier poursuivant, ce qui lui permit de savourer son 12e titre de champion du monde individuel depuis 2003 ! C’est le Sébastien Loeb (nonuple champion du monde des Rallyes WRC) du « rallye à pinces » !

Le vent en poupe, nos pilotes sur leurs tricycle des plages (char à voile) n’ont pas réduit la voilure, au contraire, puisqu’ils ont fait retentir 4 fois la Marseillaise au cours de leur mondial ! Soit autant que les USA, seule la Belgique ayant pu arracher un titre à cet infernal duo. Denis BASSANO (classe 3), Aurélien MORANDIERE (classe 5), Titouan RENET (classe Standard) et le trio FIQUET/HERBE/JOLY (Kartavoile par équipe) ont porté haut l’étendard français. Et nous n’étions que le 19 juillet…

C’est ensuite la renaissance de l’escrime, fleuron du sport français, qui fit jubiler les pro-Bleus que nous sommes. Après la bérézina des JO 2012 (0 médaille), la purge Budapestoise des Mondiaux 2013 (3 médailles par équipe), les Bleus ont refait surface à tel point qu’ils ont fini 3e au tableau des médailles, à une toute petite fente des Maîtres russes et italiens ! Au-delà du fleuret et de l’épée masculine titrées, c’est Ulrich Robeiri (9e mondial) qui a surpris son monde en s’adjugeant le titre individuel à l’épée, 11 ans après le dernier titre de Fabrice JEANNET. Il était temps ! Mais il parait que plus c’est long, plus c’est bon… Gourmands ces mousquetaires ! Vivement Rio pour la razzia !

Après nos mousquetaires, la cavalerie sonna la charge. En effet, en cette deuxième quinzaine d’août, nos cavaliers débarquèrent sur la côte normande (Caen)… En hommage au 70 ans du débarquement ? Probablement pas, même si à la lecture du classement des nations, on s’aperçoit que le top 6 se compose des principaux protagonistes (hormis la Russie) de ce moment sombre de notre histoire (Grande-Bretagne, Pays-Bas, Allemagne, Etats-Unis, Belgique et France). Nos français dans tout ça ? Un titre individuel à fêter, c’est pas mal… D’autant plus qu’à 24 ans, Jacques FERRARI détient à présent 3 des 4 titres majeurs (champion d’Europe, champion du Monde et Coupe du Monde) de sa spécialité, la Voltige Individuelle Hommes ! En voilà un qui a dû s’envoyer en l’air bien comme il faut pour fêter son titre, avant de foncer à toute vitesse sur Rio et ses JO !

Après avoir posé pied à terre, nous voici à présent sur les tatamis de Tcheliabinsk (Russie) pour le RDV annuel des judokas, les Mondiaux. Comme l’escrime, le judo est un de nos sports majeurs. Quel bilan pour les Bleus ? 2e nation derrière le Japon, normal me direz-vous. 3 titres ? Pas mal mais peut mieux faire. C’est Clarisse AGBEGNENOU qui ouvrit la porte dorée du paradis en l’emportant en poids moyen (-63 kg) confirmant ainsi sa suprématie européenne (championne 2013 et 2014) au niveau mondial… Quant aux Bleues, elles clôturèrent cette belle moisson en enlevant le titre par équipe. Entre temps ? Un colosse déclencha un nouveau tsunami dans l’enceinte russe (8’40 de combat en 5 matchs !). Son nom ? Teddy RINER. On va faire court, depuis son arrivée en Senior en poids lourds (+100 kg) en 2007, il n’a connu que 2 défaites (3e au JO 2008 et 2e aux Mondiaux 2010 toutes catégories) ! Il en est donc à 7 titres de champions du monde et une multitude d’autres records qui ne sont pas prêts d’être battus (hormis par lui-même) ! Il carbure pleine balle vers Rio…

… Tout comme nos pentathlètes du relais par équipe masculin. Vainqueurs, en ce 1er septembre, de leur sortie mondiale alors que nos chères têtes blondes faisaient leur rentrée, le duo des Valentin (PRADES et BELAUD) brilla de mille feux lors du combiné course/tir final pour arracher le titre au nez et à la barbe des biélorusses, pour 2 minuscules points (1578 vs 1576) ! Pour atteindre leur Graal, il leur a fallu éviter les embûches semées tout au long d’une longue journée d’effort, qu’ils commencèrent en s’escrimant (épreuve 1 : escrime) pour rester dans le coup, avant de se jeter à l’eau (épreuve 2 : 200m nage libre) pour se remettre en selle et partir au grand galop (épreuve 3 : saut d’obstacle à cheval) vers la victoire, qu’ils parachevèrent à coup de grandes enjambées afin de mettre dans le mille (épreuve 4&5 mixte : cross/tir). Chapeau messieurs !

Après le « mille » du « penta », c’est la voile qui a continué à surfer sur la vague bleue ! Le nom « voile », suivant son utilisation peut-être féminin ou masculin, et bien pour nos Bleus au pied marin c’est la même chose. 3 titres à fêter avec 1 femme, 1 homme et 1 couple mixte ! Voilà comment ne pas faire de jaloux. Rappelons brièvement le principe de classement en voile (valable quelque soit la catégorie) : de multiples régates sont disputées sur plusieurs jours, votre classement à chacune d’elles détermine le nombre de points marqués (1er = 1 pt, 2e = 2 pts, etc.), le but étant de cumuler un minimum de points sur l’ensemble des courses. C’est donc une prime à la régularité. Revenons-en à nos champions. Le 19 septembre a couronné nos véliplanchistes, Charline PICON écrasa ses concurrentes (27 pts vs 67 pts à la 2e) pour remporter son 1er grand titre ! Julien BONTEMPS a su éviter la tempête au cœur du peloton pour affoler le chronomètre (34 pts vs 55 pts au 2e) et ainsi conserver son titre acquis en 2012 ! Pour finir, un duo infernal fit boire la tasse à ses adversaires : Marie RIOU & Billy BESSON (catégorie Nacra). En effet, ils étaient titrés avant même la dernière régate, conservant eux-aussi leur titre de 2012 ! Voilà 4 champions qui savent par quel moyen de transport se rendre à Rio afin de faire économiser quelques sous à notre Ministère des Sports.

Après le char à voile, le cheval et le bateau, c’est sur leurs VTT que nos Bleus signèrent de nouveau exploits. N°1 mondiaux de la discipline depuis des années, les français n’ont pas dérogé à leurs bonne habitudes. Rien de tel qu’un bon relais pour se mettre en rythme, ce fut chose faite avec notre quatuor mixte (3 hommes, 1 femme) du Cross-Country qui devança la Suisse de Nino Schurter (le grand rival de Julien ABSALON, notre vététiste phare depuis 10 ans, qui avait laissé la place aux jeunes sur ce relais). Un autre Bleu permit à l’équipe de trouver son équilibre, en la personne de Gilles COUSTELLIER, sacré en Trial devant un autre Bleu (Aurélien FONTENOY), avec uniquement 16 points de pénalité contre 30 à ce dernier ! Bon pied, bon œil le garçon. Ces résultats ont ouvert une voie royale à notre champion ultime, Julien ABSALON. De retour au top niveau après 5 ans de domination absolue (2004/2008) couronnés de 4 titres mondiaux et 2 titres olympiques, il vient valider avec cette victoire les espoirs de renaissance entrevus l’an passé lors de son titre européen. On dit d’un vététiste qu’il doit être un bon pilote et pas seulement un gros moteur, avec ses 5 titres mondiaux on pourrait le surnommer « Le Professeur », en analogie au meilleur pilote de F1 français de l’histoire, Alain PROST (4 titres mondiaux).

Nos pentathlètes ont trouvé la cible et ils ne sont pas les seuls. En effet, en Tir Sportif (oui c’est un sport pour les plus sceptiques d’entre vous), Cyril GRAFF (on vous confirme que Steffie est bien mariée à Dédé AGASSI) l’a emporté dans la catégorie « 300m carabine standard hommes »… Tout en glanant 2 autres médailles (argent et bronze), seul et en équipe, là aussi à 300m. Donc si vous voulez le chambrer sur son sport, évitez la zone des 300m !

Notre prochain médaillé a dû lutter dans tous les sens du terme pour conquérir sa breloque ! On parle de Melonin NOUMONVI. Qui le connaît ? Allez dites-le, presque personne et pourtant… A 32 ans, il décroche enfin son premier grand titre international après avoir tourné autour, une décennie durant (vice-champion du monde 2009, bronzé aux Europe 2010 et 2013), dans l’ombre des frères GUENOT. Le fait marquant dans son parcours, c’est qu’en avril il finit 5e aux Championnats d’Europe dans la catégorie 98 kg… Avant de l’emporter 5 mois plus tard dans la catégorie… 85 kg ! On comprend mieux ainsi pourquoi il faut lutter pour maigrir.

Histoire de nous rafraichir après ce passage dans la moiteur étouffante des salles de lutte, on vous emmène faire un petit tour du côté des canoéistes et kayakistes en eaux vives, dans ces fameuses eaux où l’on brille depuis de nombreuses années. Et cette édition 2014 des Mondiaux n’a pas dérogé à la règle. Avec 10 médailles sur 30 pour les Bleus dont 5 titres sur 10 (4/6 en hommes), on a coulé tous nos adversaires ! Commençons par « l’ancien » de la bande, Fabien LEFEVRE, vainqueur en canoé monoplace, après 11 ans de disette, suite à ses 2 titres en kayak (2002 et 2003) ! Il avait ouvert la voie… L’ancien kayakiste a trouvé en Cyril NEVEU et ses deux compatriotes, ses dignes héritiers. Leur triplé d’exception au kayak individuel restera dans les annales ! Il n’est donc pas étonnant de retrouver ces 3 là sur la plus haute marche du podium par équipe de cette même discipline. Cette victoire en équipe ouvrit la voie à deux autres embarcations « collectives », les 6 canoéistes du biplace l’emportant à leur tour avant de voir ces dames ajouter une touche de féminité à notre palmarès en s’illustrant brillamment en kayak monoplace ! Les remous du bassin ont donc à nouveau été domptés par les Bleus lors de cette édition.

Si l’on suit le sens du courant, direction Weihai (Chine), on y retrouvera notre dernier héros, Bertrand BILLARD. Pour lui, lors des Mondiaux de Triathlon longue distance, tout s’est passé comme sur des roulettes ; après 4km de natation, 120 km de vélo et 20 km de course à pied, le tout en 5h09, soit une moyenne de 28 km/h, il conserva son titre acquis l’an passé ! Mais un bonheur n’arrivant jamais seul, il fut accompagné sur la boîte par ses deux camarades, Sylvain SUDRIE et Cyril VIENNOT ! Un triplé historique permettant à la France du sport de terminer son été en fanfare en ce dimanche 21 septembre !

Et nos adversaires dans tout ça ?

C’est bien beau de se réjouir de nos magnifiques résultats, mais il n’y a pas de grands vainqueurs sans adversaires de valeur. Voici donc les résultats qui nous ont sauté aux yeux en établissant ce classement. Vous verrez qu’il y a du lourd et du cocasse, du léger et du remarquable. En résumé, il y en a pour tous les goûts.

L’été a démarré sur les chapeaux de roue avec la victoire de l’Allemagne lors de la Coupe du Monde de Football, difficile d’oublier que nos Bleus ont bien failli sortir nos meilleurs ennemis dès les quarts de finale. Toujours est-il que ce fut la consécration d’une génération systématiquement dans le dernier carré de toutes les grandes compétitions depuis 10 ans, chapeau à eux.

Dans le même temps, « Le Maître », Roger FEDERER himself a bien failli coiffer sa 18e couronne à Wimbledon, malheureusement il a échoué d’un rien en finale face au « Djoker », Novak DJOKOVIC. Ce n’est que partie remise (espérons-le) pour celui qui continue de défier les lois de la physique.

Alors que cette défaite en a désorienté plus d’un, les rois de la boussole sont entrés en action ! Et qui sont les rois de la Course d’Orientation ? Les suisses ! Avec 8 médailles dont 3 titres, l’horlogerie suisse s’est trouvée des vertus qu’on ne lui connaissait pas !… Et derrière ? Les suédois. Il doit probablement rester dans leur patrimoine génétique quelques gènes de leurs ancêtres Vikings, des marins hors pairs.

C’est bien beau de chercher son chemin, mais l’avaler rapidement c’est mieux. Pour cela, les forçats de la route répondent toujours présents. Lors d’un Tour de France historique (2 français sur le podium pour la première fois depuis trois décennies), le « Requin de Messine », Vincenzo NIBALI, n’a laissé que des miettes à ses poursuivants, les reléguant à une distance supérieure à la ligne d’horizon. Marco « Le Pirate » PANTANI s’est réincarné! Grazie mille… Ou pas. Mais cette fois on veut y croire.

Dans un tout autre style, on retiendra l’exploit de la nouvelle star du golf, Rory MCILROY. Après avoir été temporairement n°1 mondial en 2012 à tout juste 22 ans ; il a remporté cet été, coup sur coup, ses 3e et 4e Majeurs, le British Open et le PGA Championship ! Tiger WOODS likes this… Or not.

A présent, comment ne pas faire une halte sur le Beach Handball (créé en 2004) ?! Comme vous l’aurez deviné c’est un sport dérivé du handball, ça se joue par équipe de 4 et dans des tenues aussi sexy que le beach-volley ! Et à la fin qui est-ce qui gagne ?… Le Brésil, pardi ! 2 médailles d’or dans un sport de plage, c’est bien brésilien (7 titres en 12 éditions, hommes et femmes confondus) !

Après cette pause glamour, on peut retourner au charbon avec nos rugbywomen qui ont récolté une frustrante médaille de bronze lors de leur Coupe du Monde. En effet, elle s’est tenue à Marcoussis, là où les fantômes de St-André trainent leur guêtres à longueur de stage. Manifestement, ces fantômes ont rodé dans les vestiaires de nos filles lors de la demi-finale « bêtement » perdue face aux bucheronnes canadiennes, futures victimes du XV de la Rose (Angleterre) en finale. Pas mal mesdames !

Le cuir tanné, les maillots délavés par ce cours rugbystique, jetons-nous à l’eau pour une séance de canoé-kayak, en eau plate cette fois ! Après l’eau vive où le français règne en maître, voici l’eau plate, sorte de catégorie low-cost des canoéistes et kayakistes. Qui en sont les maîtres ? Allez un effort svp ! Les British (Grande-Bretagne), les Poutinistes (Russie) et ses dissidents (Ukraine et Biélorussie). Vu sous cet angle, tout s’explique. Bien entendu cette ironie est là pour la prose, la domination britannique est la résultante de sa grande école d’aviron et pour les 3 autres nous direz-vous ? Bonne question. Ils n’ont aucun résultats en aviron, on tentera un raccourci en supposant que leur niveau de vie plus faible les amène à prioriser les pratiques moins coûteuses, au détriment de sport comme l’aviron. Une théorie comme une autre, on vous le concède.

Maintenant que l’on s’est jeté à l’eau, restons-y. A qui pensez-vous lorsque l’on parle de Water-Polo ? Aux anglo-saxons ?… C’est une erreur, les maîtres du bassin, côté hommes, sont les Serbes ! Ils viennent de remporter leur 3e Coupe du Monde consécutive (1 édition tous les 4 ans) ! Y’a pas à dire, l’homme des Carpates est solide !

Vous avez encore de l’énergie à revendre ? RDV sur les terrains de Softball ou de Balle Molle (merci amis québécois) pour une partie de ce dérivé du baseball, sur lequel Japon et Etats-Unis règnent en maîtres absolus depuis 1970 ! Seule la Nouvelle-Zélande les a matés en 1982, pour le reste, ça fait 9 éditions à 3 pour les « ricaines », mais les 2 dernières sont tombés entre les mains « d’jap ». A chaque finale les balles sifflent et le vainqueur est différent, voilà qui rappelle furieusement les passes d’armes de Pearl Harbor et Hiroshima !

Bon OK, on le sait, les armes à feu et les balles ce n’est pas votre truc. Le français est de culture paysanne, alors rien de bien surprenant à le retrouver sur un pas de Tir à l’Arc pour une compétition de « tir en campagne » ! Que l’arc soit à poulie ou olympique, les français ont tenu la grande forme cet été, avec 3 breloques argentées et 2 bronzées, nul doute que ce bilan les plaçant à la 3e place mondiale leur donnera confiance pour la suite.

Si je vous dis « Chine, Inde, Japon, Corée-du-Sud, Corée-du-Nord, Malaisie et Indonésie », que me répondez-vous ?… « Asie » ?… Bande d’ignorants ! On parle de Badminton voyons ! (oui on aime chambrer) Comme le tennis-de-table, le « bad » ça se joue en simple ou en double, mais à la fin c’est toujours un asiatique qui gagne et bien souvent un chinois. Les deux seules exception ? Le Danemark et sa culture « bad européanisé » qui vaut le détour (3 médailles de bronze sur ces championnats) et la météorite espagnole, la « Nadal » du badminton, j’ai nommé Carolina MARIN. 10e mondiale et championne d’Europe en titre, elle a tout bonnement fait voler en éclat ses adversaires asiatiques une par une, dont la n°1 mondiale en finale, pour se hisser sur le toit du monde ! Un authentique exploit quand on sait qu’elle n’est que la 2e européenne à le réaliser après Camilla MARTIN en 1999, le tout à seulement 21 ans ! Pour ceux que ça botte, elle évoluera cette année à… Aulnay-sous-Bois, dans le Top 12.

Toujours au rayon sports de raquette, rapide flash-back sur le dernier US Open, qui a consacré un second couteau (Marin CILIC) face à un autre second couteau (Kei NISHIKORI). Aucun membre du Big Four en finale, la preuve que toutes les bonnes histoires ont une fin… Pour en ouvrir de nouvelles, sans nul doute.

On a failli oublier de vous parler judo, non pas pour vous seriner avec Teddy l’invincible, mais juste pour vous signaler que c’est le sport de l’été qui a récompensé le plus grand nombre de nations, 26 nations sur les 65 classées ! Mais la belle histoire, c’est sans conteste celle de Majlinda KELMENDI. En effet, en 2013 elle devint la première athlète du Kosovo à remporter un titre mondial pour son pays avant de récidiver cette année en -52 kg ! A présent double championne d’Europe et du Monde en titre, elle fait une bien belle ambassadrice pour ce pays aux droits maintes fois bafoués (autoproclamé indépendant depuis 2008, la moitié des Etats ne le reconnaissent pas comme tel, ce qui en bloque sa construction à de nombreux niveaux, dont la participation aux compétitions sportives mondiales). Le judo, si besoin en était, prouve que les valeurs de respect et d’universalité qu’il prône ne sont pas de vains mots…

C’est sur cette note positive et emplie d’espoir que s’achève notre panorama des temps forts de l’été.

La France n°1 mondiale, info ou intox ?

Passons à présent à notre question du jour, la France est-elle la grande vainqueur de cet été 2014 ? Pour mémo, voici le graphique reprenant le Top 10 Mondial de l’été. Un premier constat d’impose, la composition du Top 10, c’est du grand classique. Hormis pour la formidable Hongrie (à peine 10 millions d’habitants) à l’héritage génétique de ses guerriers magyars manifestement intact. En revanche, ce qui l’est moins (classique) c’est de voir la vieille Europe truster le podium, la France en tête, reléguant les trois mastodontes du sport (USA, Chine et Russie) aux rangs de seconds couteaux, loin derrière de surcroit !

VDBT aurait bidouillé un coefficient avantageant l’Europe ?! Que nenni !

Oui, oui, je vous vois venir amis internautes, vous allez me faire le coup du « ton système de calcul de point c’est bien mignon, mais la vraie méthode c’est le CIO qui la détient. » Alors primo, le pouvoir n’a pas toujours raison, mais on lui donne souvent raison, ce qui est bien différent. Deuxio, notre méthode on l’a expliqué de manière détaillée et argumentée sur l’article paru suite aux JO de Sotchi, honnêtement, c’est la plus pertinente existant à ce jour. On vous invite (si pas encore fait) à le lire. Et pour finir, notre meilleur argument, c’est ce même classement établi suivant les critères du CIO… Pourquoi notre meilleur argument ? Pour deux raisons.

La Chine devant l’Allemagne pour 1 médaille d’or de plus alors même qu’elle a glané 9 médailles d’argent et 6 médailles de bronze de moins que cette dernière (total inférieur de 20%) est un non-sens. Dans le même esprit, sortir la Hongrie du Top 10 malgré ses 30 médailles (dont 9 d’or) pour la remplacer par un Japon n’ayant gagné qu’1 breloque dorée en plus mais 30% de médailles en moins (21 contre 30) est une hérésie. Notre constat est ici identique à celui fait sur les JO d’Hiver, plus le nombre de médailles en jeu augmente et plus le nombre de pays médaillés augmente, plus les variations entre les deux systèmes s’accroissent (1,5 place de variation moyenne dans ce top 10), démontrant toutes les limites de la classification CIO. Seules les personnes n’ayant pas pris le temps de lire la présentation de notre classification pourront contester son bien-fondé.

La France, reine des petits sports ?

Cette question évacuée, on voit venir la remarque suivante de la part de ceux habitués à analyser le sport par le prisme de la TV, érigeant l’Espagne en maîtresse incontestée du sport mondial (France TV en tête) : « Votre classement c’est bien, mais la France ne gagne que dans les sports qui ne servent à rien, pas comme le Roi Nadal. » C’est à cet instant que notre présentation devient jouissive… La raison est simple, certains pays présentés comme les rois du pétrole par les médias sportifs de masse, sont tout bonnement à la masse ! Le Japon (12e / 127 millions d’habitants ) et l’Espagne (21e / 47 millions d’habitants) en tête sont très loin du niveau dont les affuble les médias. On y reviendra. Pour autant, la France est-elle réellement un pays de sports confidentiels ? Pour y répondre, On a pris le temps de classifier les compétitions de cet été en 3 catégories : « sports majeurs », « sports secondaires », « sports mineurs », suivant des critères objectifs et en sortant du prisme de la vision occidentale du sport (ex : le cricket est mineur en France, majeur chez les anglo-saxons, etc.). En voici la classification :Les critères liés à la France (licenciés et diffusion TV) ont été traités de manière secondaires, la priorité étant donné à l’universalité et au développement international de chacun des sports. Cela nous a permis de dégager la liste des sports majeurs ayant disputé une compétition mondiale cet été (en vert). C’est sur cette liste que va s’établir notre prochain classement… Avant tout constat au cas par cas, il est intéressant de noter que le Top 10 a gagné 55% des médailles en jeu dans l’ensemble des sports (508/930) mais « seulement » 49% (148/300) lorsque l’on ne prend en compte que les sports majeurs. Cela tord le cou à l’idée reçue selon laquelle les pays leaders (USA, Chine, Russie, Allemagne, France et Grande-Bretagne) auraient plus la main mise sur les sports majeurs que sur les autres disciplines.

En faisant du cas par cas, on peut identifier 3 catégories de pays.

1. Les « mastodontes » du sport cumulant 3 atouts majeurs : la puissance économique, une population très importante et une politique sportive volontariste. On y retrouve la Chine (+4 places), la Russie (+2 places) et les USA (+1 place, en retrait sur cet exercice). Ces pays, quelque soit leur stratégie de développement du sport, sont certains d’être au top. La Chine a fait le choix de l’hyperspécialisation et la Russie celui d’une spécialisation moins forte tout en restant pluridisciplinaire. En effet, la Chine a survolé le plongeon avec 28,5 points gagnés sur 28,5 possibles (soit 65% de son total de points dans ce classement) ! Pendant ce temps la Russie a fait de la lutte son salut en y glanant 26 points sur les 66 points du Top 10 (soit 63% de son total de points dans ce classement). En parallèle, les résultats des USA traduisent leur choix de développement du sport : la pluridisciplinarité. Ca s’est traduit par 8 sports médaillés sur 16 dans ces seuls sports majeurs (4 et 5 sports médaillés pour la Chine et la Russie).

2. Les « champions du multi-sports » cumulant les mêmes atouts que précédemment mais dans une moindre mesure. On a dans cette catégorie les grands pays de l’Europe Occidentale (Allemagne, France et Grande-Bretagne), qui ont pour limite première une population nettement moins importante que les mastodontes, limitant par la même leurs résultats. Si leur résultats tous sports confondus sont exceptionnels grâce à une politique pluridisciplinaire équivalente à celle menée par les USA, cumulée à des spécialités très fortes sur des sports secondaires (escrime, cyclisme sur piste, etc.), leurs résultats ne peuvent que s’effriter (tout en restant très bons) dès lors que l’on resserre l’analyse aux plus grands sports, là où la concurrence est maximale.

3. Les « petits malins » sont ces pays qui ne peuvent réunir tous ces atouts mais ont une volonté forte de briller sur la scène sportive internationale. Dans ce Top 10, on y retrouve l’Australie (économie très forte mais population faible), l’Espagne (économie moyenne et population moyenne) et la République-Tchèque (économie moyenne et population faible mais à la forte culture sportive). Ces pays se sont eux aussi spécialisés (4 à 5 sports médaillés) prioritairement sur des sports porteurs (natation et cyclisme pour l’Australie, sports collectifs, tennis et cyclisme pour l’Espagne, sports de combat pour la République-Tchèque).

L’OVNI de ce Top 10 est le Japon, en théorie il pourrait être l’un des mastodontes, mais une fois le classement élargi à l’ensemble des sports on a pu voir qu’il n’en était rien, faute d’une politique sportive suffisante. Dans le cas présent, c’est sa tradition légendaire pour le judo et les sports de combat en général qui le tire vers le haut (19,5 points gagnés en judo soit 54% de son capital total).

Bien entendu, l’analyse de ce classement bien spécifique mériterait d’être étendue à une période d’étude plus longue afin d’étayer plus précisément nos dires. Toujours est-il qu’à la question de départ, qui était de savoir si la France était bel et bien performante dans les sports majeurs, la réponse est clairement « oui ».

La France serait elle inexistante dans la plupart des sports ?

La France est en tête du classement « tous sports » quelque soit la méthode de classement, elle est 4e nation lorsque l’on réduit le champ d’analyse aux sports majeurs, et pourtant… Pourtant on voit bien quelques éternels insatisfaits venir nous expliquer que la France a bien quelques bastions historiques pourvoyeurs de médailles, mais que dans les autres sports elle est inexistante. Alors, on a pris le temps de vous établir un Top 10 de la pluridisciplinarité, en d’autres termes, un classement des pays ayant gagné au moins 1 médaille dans un maximum de sports différents. Le résultat devrait à nouveau vous surprendre… Êtes-vous prêts ?… Et oui ! Encore une surprise ! La France remporte aussi ce classement grâce à ses médailles obtenues dans 19 compétitions sur 36 cet été ! Et qui retrouve-t-on en tête de liste, les fameuses nations « multisports » phares, suivies de nations secondaires ayant axé leur développement sur de nombreux sports au risque d’être un peu moins performantes sur chacun d’eux (Italie, Suisse et Canada). Pour l’Australie et l’Espagne, une analyse sur une année complète permettrait de mieux comprendre ce côté « spécialisé » dont on les a affublés (absentes quasi totalement des sports hivernaux, etc.). A l’opposé, les fameux mastodontes asiatiques aux politiques sportives radicalement différentes des cultures anglo-saxonne et européennes ont disparu (Chine 12e et Japon au-delà de la 15e place).

La France n’aurait elle aucun mérite de part sa richesse ?

Logiquement, n’importe quelle personne censée serait tentée d’arrêter la lecture de cet article sur ces mots, convaincues que la France est bel et bien la number one de l’été. Sauf qu’en parcourant les forums, on peut lire des horreurs, du type : « oui mais c’est normal, la France est un pays riche, on a aucun mérite à battre tel ou tel pays pauvre. » Ou encore, « avec ce qu’on les paie, encore heureux qu’ils gagnent des médailles ces fainéants. » Alors on ne va pas traiter tous les maux de ces personnes avec ce seul article mais on a décidé de leur offrir une chance de comprendre. Pour cela on a établi le Top 10 des nations les plus méritantes. Si la logique de ces personnes est de dire que la valeur de la performance d’un athlète ne peut-être mesurée qu’à l’aune des moyens mis à sa disposition, alors le moins mauvais critère de pondération, accessible sur le net, est le PIB/habitant. En effet, cette donnée nous indique la richesse annuelle moyenne produite par chaque habitant d’un pays donné. Il va nous permettre de déterminer la richesse mobilisée pour gagner chacune des médailles (en l’occurrence les fameux « points VDBT » du classement présenté en début d’article). Plus les besoins en ressources seront faibles, plus on pourra estimer que les athlètes du pays en question auront optimisé leurs résultats (donc seront méritants). Sans plus attendre, voici le résultat : A nouveau deux des mastodontes sont sur le podium. Ils bénéficient ici des facteurs favorables précédemment cités conjugués au fait que leurs populations sont encore relativement pauvres. L’Ukraine, quant à elle, bénéficie de l’héritage du savoir-faire russe en matière de formation doublée d’une économie très faible. Mais si l’on élargit notre lecture aux six premiers pays (avant la France), que constate t-on ? Ces six pays sont des régimes autoritaires voire de pures dictatures (à des degrés divers), qui de manière classique investissent proportionnellement beaucoup plus dans le développement du sport que ce que leurs économies devraient les amener à faire. Au-delà du non-sens sportif constitué par ce type de classement, espérons que les résultats en découlant (qui n’ont rien de surprenant) fassent réfléchir les bien-pensant voulant pratiquer l’égalitarisme à tout crin, au risque de faire la promotion de systèmes politiques qui sont tout sauf enviables. N’oublions pas que toute chose ne peut exister sans son contraire, il y aura donc toujours des riches et des pauvres, quelque soit le niveau de vie moyen à l’échelle planétaire. En conséquence, VDBT dit non, tant sportivement que politiquement à ce type de classement !

Malgré tout, maintenant qu’il existe, on peut tout de même remarquer que la France, du haut de sa 7e place (-6 places), est le n°1 des pays riches (au sens du niveau de vie de sa population). Elle s’en tire mieux que ses concurrents britanniques (-7 places), allemands (-9 places), américains (-11 places) ou encore espagnols (32e, -11 places). Pas mal !

La France a eu du bol, ça ne va pas durer !

La mauvaise foi ayant des limites que la raison ignore, pour celles et ceux qui s’imagineraient que la France a bénéficié d’une conjoncture d’événements favorables l’ayant amenée au sommet sur ces trois derniers mois, on vous invite à vous pencher sur l’étude réalisée par Havas Sports (n°1 du marketing sportif) et qui établit un classement mondial des nations du sport, année après année, dans l’ensemble des disciplines. On vous a sorti son Top 5, sur la période 2010/2012 (pas de données classifiées plus récentes), ça donne un aperçu précis du paysage sportif mondial. La France est passée à la 4e place mondiale suite aux JO de Londres ! Nul doute, au vu de cet été et de nos derniers JO d’hiver, que cette place doit être largement confortée face à une Allemagne moins brillante qu’il y a quelques années. Peut-on rêver du podium ? Ca ne coûte rien…

La France championne du monde de l’été !

A présent que nul ne peut plus douter de la suprématie Bleue du moment sur la planète sport, on vous a concocté un Top 5 multicritères reprenant les résultats étudiés tout au long de l’article : La France est en moyenne médaille d’argent sur ces 5 critères (classement moyen = 3 x 1ère + 1 x 4e +1 x 7e = 2,80), quand ses deux poursuivants sur le podium (Russie et Chine ex-aequo) sont médaille en chocolat ! VDBT déclare donc la France championne du monde des compétitions estivales 2014 et n°1 mondiale tous sports confondus, d’ici au prochain classement !!!

Un très grand merci à tous nos athlètes pour nous avoir fait rêver et vibrer trois mois durant ! Toutes nos félicitations aux coachs, aux équipes médicales et conjoints pour leur travail et leur soutien, dans les bons comme les mauvais moments !

A présent, quittons-nous en musique, au rythme du tube de l’été, notre bonne vieille « Marseillaise » ! De notre côté on vous dit « merci los amigos y see you soon on VDBT » !

6 comments on “La France n°1 mondiale tous sports confondus !
    • Merci Vincent! Ce genre d’article demandant un peu de boulot en amont, ça fait toujours plaisir d’avoir des retours positifs. On essaiera régulièrement d’en éditer, sur différents thèmes à l’avenir… 😉
      PS: Si vous ne l’avez pas encore lu, dans le même style, l’article « Sotchi c’est fini » devrait vous intéresser.

  1. Quel article!!! Grande précision dans les analyses. J’ai appris beaucoup de choses en le lisant, beaucoup de nos « journalistes sportifs » devraient s’y référer.
    Encore bravo

  2. Chapeau, Je suis tombé sur cet article après le titre des handballeurs français. Je pressentais notre talent pluridisciplinaire : merci de l’avoir démontré brillamment. En ce qui me concerne, c’est même carrément constitutif de notre identité française, rien de moins! En tout cas, j’ai partagé sur FB, ça le mérite…

    • Ravi de voir que l’article a pu vous conforter dans vos pressentiments 😉 Le sport étant un microcosme représentatif de la société qui l’entoure, je vous rejoins pleinement sur son côté « identité française ». Merci pour le partage!

  3. Super pas du tout trompeur ou aguicheur , article très travaillé, avec plusieurs sondages , que dire de plus
    si ce n’est que l’article est réussi.
    Continuez comme ça !

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